• "En 1773, Mayer Rothschild, âgé de 30 ans seulement, invita une vingtaine d’autres hommes riches et influents à le rencontrer à Francfort. Son but était de les convaincre que s’ils acceptaient de grouper leurs ressources, ils pourraient alors financer et contrôler le Mouvement Révolutionnaire Mondial, l’utiliser comme leur « Guide d’Action » et gagner le contrôle absolu des richesses, des ressources naturelles et du potentiel humain du monde entier.
    Rothschild leur révéla comment la Révolution Anglaise avait été organisée, mais il releva également les fautes et les erreurs que l’on avait commises. La période révolutionnaire avait été trop longue et l’élimination des réactionnaires n’avait pas été accomplie avec suffisamment de rapidité et de rigueur. Le règne de la terreur, prévu par lequel on devait réaliser rapidement l’asservissement des masses n’avait pas été dirigé comme il fallait. Malgré toutes ces fautes, le but premier de la Révolution avait été réalisé : les Banquiers qui avaient provoqué cette révolution contrôlaient l’économie nationale et avaient accru la dette nationale, en intriguant pendant des années à l’échelle internationale, surtout pour prêter de l’argent destiné à financer guerres et rébellions.
    En basant ses arguments sur la logique et sur un raisonnement rigoureux, Mayer Rothschild fit remarquer que les résultats financiers obtenus à la suite de la Révolution Anglaise n’étaient rien à côté des gains que l’on pouvait espérer après une Révolution en France : l’accord conclu permettrait une unité dans le but et la réalisation de tout ce qu’il avait si soigneusement pensé, ainsi que de tout ce qu’il avait révisé du plan de révolution. Le projet serait appuyé par toute la puissance que pouvaient représenter les ressources mises en commun. Le contrat fut signé, et Mayer Rothschild dévoila son plan révolutionnaire. Par des manipulations astucieuses de leur richesse, il serait possible de créer des situations économiques tellement désastreuses que les populations, par le chômage, en seraient réduites à un état proche de la famine. Il serait facile ensuite de rendre responsable de ces désastres le Roi, sa Cour, les Nobles, l’Église, les Industriels et les employeurs, en utilisant une propagande bien réfléchie. Il faudrait rémunérer des propagandistes qui exacerberaient les sentiments de haine et de vengeance contre les classes dirigeantes, en présentant tous les cas, vrais ou prétendus, d’extravagance, de conduite licencieuse, d’injustice, d’oppression et de persécution. Ils inventeraient aussi des scandales pour salir la réputation de ceux qui, laissés à part, pourraient gêner leur plan d’ensemble [54] .
    A la suite de l’introduction générale et afin de susciter un accueil enthousiaste pour le complot qu’il voulait mettre en œuvre, Rothschild saisit un manuscrit et commença à lire un plan d’action soigneusement préparé. C’est ce plan qui va suivre et dont on m’a assuré qu’il était une version condensée du complot par lequel les conspirateurs espéraient s’arroger le contrôle absolu et sans partage des richesses, des ressources naturelles et du potentiel humain du monde entier :
    1) Le conférencier commença à révéler le complot en déclarant que, puisque la majorité des hommes avait une inclination pour le « Mal » plutôt que pour le « Bien », on pourrait obtenir les meilleurs résultats, dans le domaine du gouvernement, par l’usage de la violence et du terrorisme et non par des discussions académiques. Le conférencier partit ensuite du raisonnement qu’au commencement, la société humaine avait été soumise à la force brutale et aveugle qui était devenue par la suite la loi. Il prétendit que la loi n’était que la Force sous une forme travestie et conclut que « par les lois de la nature, le droit réside dans la force ».
    2) Il soutint que la liberté politique était une idée et non un fait et déclara qu’afin d’usurper le pouvoir politique, tout ce qu’il était nécessaire d’accomplir, c’était de prêcher le Libéralisme de façon à ce que l’électorat à la recherche d’une « idée » accorde quelques-uns de ses pouvoirs et prérogatives que les conjurés annuleraient ensuite à leur profit.
    3) Le conférencier assura que la puissance de l’Or avait dépassé et usurpé celle des dirigeants libéraux (1773). Il rappela à ses auditeurs qu’il y avait eu une époque où la FOI régnait mais il déclara qu’une fois la liberté substituée à la foi, le peuple ne saurait comment l’utiliser avec modération. Il prétendit qu’à cause de cela, il était logique d’imposer la réalisation de l’idée de liberté qui produirait la « lutte des classes ». Il leur fit remarquer qu’il n’était pas important pour le succès de son Plan que les gouvernements établis fussent détruits par des ennemis intérieurs ou extérieurs, car le vainqueur devrait par nécessité s’assurer l’appui du « Capital », qui « est entièrement entre nos mains » .
    4) Il prétendit que l’utilisation d’un seul ou de tous ces moyens pour atteindre le but final était justifié : l’homme politique qui gouverne selon le code moral ne fait pas preuve d’habileté, et se montre vulnérable, car il est dans une position instable sur son trône. « Ceux qui souhaitent prendre le pouvoir doivent avoir recours à la ruse et à la mystification parce que les grandes qualités nationales comme la sincérité et l’honnêteté sont des vices en politique ».
    5) Il assura : « Notre droit réside dans notre force. Le mot Droit est un concept abstrait qui ne prouve rien du tout : j’ai mis au point un nouveau Droit... celui d’attaquer par le Droit du plus fort et de faire éclater toutes les . forces d’ordre et de réglementation, celui de reconstruire toutes les institutions existantes et devenir le Seigneur souverain de tous ceux : qui nous ont abandonné volontairement leurs Droits et leurs pouvoir par pur Libéralisme ».
    6) Il avertit ensuite ses auditeurs en ces termes : « La puissance de nos moyens doit rester invisible jusqu’au moment où elle aura acquis suffisamment de force pour qu’aucune ruse ou force ne puisse la détruire ». Il leur déclara alors que toute dévia tion de la « Ligne » du plan stratégique qu’il portait à leur connaissance risquerait de faire échouer les travaux de tant de siècles.
    7) Il recommanda ensuite l’utilisation de la « Psychologie des foules » pour obtenir le contrôle des masses. Il partit du raisonnement que la « force » de la foule est aveugle, dénuée de sens, irraisonnée et toujours à la merci d’une suggestion venant de n’importe quel parti. « Seul un dirigeant despotique pourrait diriger efficacement une foule parce que sans despotisme absolu la civilisation ne peut exister : elle est produite non par les masses mais par leur guide, quelle que soit cette personne ». Il prévint qu’au « moment où la niasse se saisirait de la véritable Liberté, cela tournerait rapidement à l’anarchie ».
    8) Il recommanda l’emploi de l’alcool, de la drogue, de la corruption morale et de toutes sortes de vices que leurs agents [57] devraient répandre pour corrompre la morale chez la jeunesse de toutes les nations. Il conseilla d’entraîner des agents spé ciaux à certaines fonctions ou métiers : tuteurs, laquais, gouvernantes, employés. Les femmes de l’organisation séviraient dans les endroits de dispersion fréquentés par les Goyim [58] . « Au nombre de ces derniers, je compte les soi-disant dames de société qui deviennent volontairement des éléments de corruption et de luxure. Nous ne devons pas nous arrêter à la corruption, aux tromperies, à la trahison lorsqu’elles serviraient à l’accomplissement de notre but ».
    9) Abordant la politique il affirma qu’ils avaient le Droit de conquérir la propriété par tous les moyens et sans hésitation, car ils s’arrogeaient ainsi la soumission et la souveraineté : « Parce qu’il s’établit par le biais d’une conquête pacifique, notre État a le droit de substituer aux horreurs de la guerre des sentences de mort moins perceptibles et plus satisfaisantes qui sont nécessaires au maintien d’une Terreur nécessaire pour obtenir des sujets une soumission aveugle ».
    10) Traitant de l’usage des slogans, il dit : « En des temps maintenant révolus, nous firmes les premiers à inculquer aux masses les principes de « Liberté », d’ « Egalité » et de « Fraternité »... mots répétés jusqu’à ce jour par de stupides perroquets ; mots que les prétendus conseillers des Goyim ne peuvent se représenter dans leur abs traction et dont ils ne peuvent saisir la contradiction dans leur signification et dans leur interrelation ». Il rappela les mots qu’il faut amener aux oreilles des « légions qui portent nos bannières avec enthousiasme ». Il partit du raisonnement qu’il n’y a aucune place dans la nature pour l’ « Égalité », la « Liberté » ou la « Fraternité » et il déclara : « Nous avons établi l’aristocratie de l’argent sur les ruines de l’aristocratie naturelle et généalogique des Goyim.. L’essence de cette aristocratie, c’est la richesse qui dépend de nous. »
    11) Il exposa ensuite point par point ses théories sur la guerre. Dès 1773, il établit un principe que les gouvernements de Grande-Bretagne et des États-Unis firent connaître publiquement comme leur politique en 1939 : il faudrait faire la politique de ceux qui veulent les guerres pour diriger les conférences de paix de façon à ce qu’aucun des belligérants n’obtienne de gains territoriaux. Il dit aussi que les guerres seraient menées de telle façon que les nations impliquées, des deux côtés, verraient leur dette nationale augmenter de plus en plus sous l’influence de leurs agents.
    12) Puis l’administration. Il dit à ceux qui étaient présents qu’ils devaient se servir de leur richesse « pour choisir des candidats aux fonctions publiques qui se raient serviles et obéissants de façon à ce qu’ils puissent être rapidement utilisés par des hommes avertis et ingénieux, à nos ordres, comme des Pions dans un jeu. Ces hommes seraient désignés par nos soins afin d’agir dans les coulisses des gouverne ments en tant que conseillers officiels ». Il ajouta : « Les hommes que nous désignerons comme « Conseillers » auront été élevés, éduqués et entraînés depuis l’enfance selon nos idées pour diriger les affaires du monde entier ».
    13) Il s’occupa de la propagande et expliqua comment l’union de leurs richesses permettrait de contrôler l’information publique pendant qu’ils resteraient dans l’ombre et à l’abri de toute accusation. Sans considérer les conséquences de la publication d’écrits diffamatoires, calomniateurs ou bien mensongers, le conférencier déclara : « Grâce à la Presse nous avons accaparé l’Or, un Or extrait d’océans de sang et de larmes... Mais il nous a rémunéré même si nous avons sacrifié beaucoup des nôtres. Chaque victime de notre camp vaut bien un millier de Goyim ».
    14) Il expliqua ensuite la nécessité, pour leurs agents d’apparaître bien en évidence sur la scène lorsque la situation serait favorable et que les masses auraient été as servies, au besoin par la terreur. Il fit remarquer que lorsqu’il serait temps de réta blir l’ordre, ils le feraient de telle façon que les victimes croiraient avoir été en butte à des criminels et à des irresponsables. « En exécutant les criminels et les fous après qu’ils aient mis en place notre « règne voulu de la terreur », nous nous poserons en sauveurs des opprimés et en champions des travailleurs ». Le conférencier ajouta alors : « Ce que nous voulons en fait, c’est le contraire... l’élimination des Goyim ».
    15) Il expliqua ensuite comment ils pourraient « fabriquer » les dépressions industrielles et les paniques financières et comment ils pourraient les utiliser pour qu’elles servent leur objectif : « Le chômage et la faim seront imposés par la contrainte aux masses grâce au pouvoir que nous avons de créer des pénuries de nourriture. Nous accorderons au Capital le droit de diriger beaucoup plus sûrement qu’il ne le fut accordé à la véritable aristocratie et par l’autorité légale des Rois ». Il déclara que grâce au contrôle de la foule par leurs agents, il leur serait possible de l’utiliser pour balayer tous ceux qui oseraient se mettre en travers de leur chemin.
    16) On discuta ensuite amplement de l’infiltration de la Franc-Maçonnerie continentale. Le conférencier déclara que leur objectif serait de profiter des facilités et du secret qu’offrait la Franc-Maçonnerie. Il fit remarquer qu’ils pourraient organiser leurs propres Loges du Grand Orient dans la Franc-Maçonnerie Bleue afin de répandre leurs activités révolutionnaires et camoufler la nature véritable de leur entreprise sous le manteau de la philanthropie. Il déclara que tous les membres initiés dans leurs Loges du Grand Orient seraient utilisés à des fins de prosélytisme, pour répandre leur idéologie matérialiste et athée parmi les Goyim. Il termina cette étape de la discussion par ces mots : « Quand l’heure sonnera pour notre Seigneur souverain du Monde entier d’être couronné, ces mêmes mains écarteront tout ce qui pourrait se tenir sur son chemin « [59] .
    17) Il donna des explications sur la valeur des mensonges systématiques, faisant remarquer que leurs « agents » devraient être exercés à l’emploi des phrases bien balancées et des slogans populaires. Ils devraient rendre les masses très friandes de promesses. Il observa : « On peut toujours faire par la suite l’opposé de ce que l’on a promis... cela n’entraîne aucune conséquence » . Son raisonnement était le suivant : en employant des mots tels que « Liberté », « Droit de Cité », on pouvait amener les Goyim à un tel degré de ferveur patriotique qu’il serait même possible de leur faire combattre les lois de Dieu et de la Nature. Il ajouta : « Et pour cette raison, après que nous aurons obtenu le pouvoir absolu, nous rayerons à jamais du « Livre de Vie « le nom même de Dieu ».
    18) Il passa en détail les plans de la guerre révolutionnaire, l’art du combat de rue ; il définit et insista sur les grandes lignes du « Règne de la Terreur » qui doit accompagner tout effort Révolutionnaire « parce que c’est la façon la plus économique d’amener la population à une rapide sujétion ».
    19) Il discuta de Diplomatie. Après toutes les guerres, on se devait d’insister sur la diplomatie secrète « De façon à ce que nos agents, se dissimulant sous les masques de conseillers « politiques », « financiers » et « économiques » puissent répandre nos ordres sans danger d’exposer l’identité des « puissances secrètes » derrière les affaires nationales et internationales ». Le conférencier dit ensuite aux personnes présentes qu’au moyen de la diplomatie secrète ils exerceraient un tel contrôle « que les nations ne pourront même pas aboutir à un simple accord sans que nos agents secrets y aient mis la main » [63].
    20) Le But (ultime) : le Gouvernement Mondial. Afin d’atteindre ce but, « Il sera nécessaire d’établir des monopoles gigantesques, des accumulations de richesses colossales, si bien que même les plus grandes fortunes des Goyim dépendront quasiment, de nous et iront à l’abîme avec le crédit de leurs gouvernements le jour qui suivra la grande banqueroute politique ». Le conférencier ajouta alors : « Vous, Gentlemen ici présents, qui êtes des économistes, pouvez à peine faire une estimation de l’importance de ce plan ».
    21) La guerre économique. On discuta des Plans qu’il fallait mettre en place pour dérober aux Goyim leurs propriétés terriennes et leurs industries. On recommanda la combinaison d’impôts élevés et d’une concurrence déloyale afin d’amener la ruine économique des Goyim, celle de leurs intérêts financiers nationaux et de leurs investissements. Dans le domaine international, il leur faudrait fixer eux- mêmes dès que possible les cours des marchés, ce qui serait réalisable rapidement grâce à un contrôle minutieux des matières premières, à l’agitation entretenue parmi les travailleurs en vue de la diminution des heures de travail et d’une paie plus élevée, et aussi grâce à l’affaiblissement des concurrents. Le conférencier aver tit ses conspirateurs associés qu’ils devraient s’occuper de ces matières et contrôler la situation pour que « les augmentations de salaire obtenues par les travailleurs ne leur soient en rien profitables ».
    22) Les armements. On suggéra de lancer la fabrication d’armements pour que les Goyim s’entre-détruisent, à une échelle colossale et que finalement « il n’y ait plus dans le monde que les masses prolétaires et quelques millionnaires tous dévoués à notre cause,... ainsi qu’une police et des soldats en nombre suffisant pour assurer la protection de nos intérêts ».
    23) Le Nouvel Ordre (du Monde). Les membres du Gouvernement Mondial seraient nominés par le Dictateur qui choisirait ces hommes parmi les scientifiques, les économistes, les financiers, les industriels et aussi parmi les millionnaires, « car en fin de compte tout sera réglé en terme de chiffres ».
    24) L’importance de la Jeunesse. On fit remarquer fortement l’importance qu’il y avait à capter l’intérêt de la Jeunesse : « Nos agents s’infiltreront dans toutes les classes, à tous les niveaux de la société et du gouvernement dans le but de duper, d’hébéter et de corrompre la jeunesse de la société en lui enseignant — nous, nous le savons — de fausses théories et de faux principes » [65] .
    25) Les Lois nationales et internationales ne devraient pas être remplacées, mais utilisées telles qu’elles sont pour détruire la civilisation des Goyim « simplement en les entortillant dans des contradictions d’interprétation telles que la loi sera d’abord maquillée, puis ensuite complètement cachée. Notre but ultime est de substituer l’Arbitrage à la Loi ». Le conférencier dit alors à ses auditeurs : « Vous pouvez penser que les Goyim se précipiteront sur nous avec des armes, mais à l’Ouest nous avons prévu face à cette éventualité : une organisation pratiquant une terreur si épouvantable que même les cœurs les plus vigoureux trembleront... l’ « Underground »... les réseaux occultes... le monde souterrain tout cela sera installé dans les capitales et les villes de tous les pays avant que ce danger ne menace »..." Des pions sur l'échiquier, W. G. Carr. 1958.


    votre commentaire
  • "On a pris l'exemple du camp parce qu'on y aura connu dans leur pureté la puissance du riche, sa morale, c'est-à-dire le mépris qu'implique cette puissance, les ressources et l'extrême limite de ce mépris ; les rêves qu'il fait surgir aussi chez l'oppresseur, leur réussite momentanée, l'échec définitif de ces rêves. Et aussi la situation du pauvre, et celle du prolétaire, le rêve du pauvre et le souci du prolétaire constamment mêlés.
    On aura découvert ou reconnu qu'il n'y a pas de différence de nature entre le régime "normal" d'exploitation de l'homme et celui des camps. Que le camp est simplement l'image nette de l'enfer plus ou moins voilé dans lequel vivent encore tant de peuples.
    Que la "morale" qui recouvre l'exploitation camoufle le mépris qui est le ressort réel de cette exploitation. Et qu'à partir de là, on ne pourra recevoir comme telles aucune morale, ni aucune valeur, si elles ne sont pas concrètement universalisables, c'est à dire, si l'on n'implique pas d'abord que les conditions de l'exploitation de l'homme par l'homme doivent disparaitre." Robert Antelme, « Pauvre-prolétaire-déporté  ».


    votre commentaire
  • Quand les empereurs garantissaient la "Paix Romaine" :
    "A quoi donc faut-il rapporter notre soin? A ceci seulement : une pensée conforme à la justice, une activité dévouée au bien commun, un langage tel qu'il ne trompe jamais, une disposition à aimer tout ce qui nous arrive, comme chose nécessaire, comme chose familière, qui découle du principe et de la source d'où nous venons nous-mêmes." Marc-Aurèle.


    votre commentaire
  • Le bon et le beau, essentielle unité, est donc la cause générale de toutes les choses belles et bonnes. De là vient la nature et la subsistance des êtres ; de là leur unité et distinction, leur identité et diversité, leur similitude et dissemblance ; de là les contraires s’allient, les éléments se mêlent sans se confondre ; de là les choses plus élevées protègent celles qui le sont moins, les égales s’harmonisent, les inférieures se subordonnent aux supérieures, et ainsi toutes se maintiennent par une immuable persistance en leur condition originelle. De là encore tous les êtres, en raison de leur affinité réciproque, s’influencent, s’adaptent l’un à l’autre, et entrent en parfait accord ; de là l’harmonie de l’ensemble, et la combinaison des parties dans le tout, et l’inviolable maintien de l’ordre et la perpétuelle succession des choses qui naissent et périssent ; de là enfin le repos et le mouvement des purs esprits, des âmes et des corps : car celui-là est repos et mouvement pour tous, qui au-dessus du repos et du mouvement, donne à chaque chose son immuable raison d’être, et lui imprime la direction convenable.

    https://fr.wikisource.org/wiki/%C5%92uvres_de_saint_Denys_l%E2%80%99Ar%C3%A9opagite/Livre_des_noms_divins


    votre commentaire
  • Ainsi ai-je entendu : Une fois, le Bienheureux séjournait au parc aux Daims, à Isipatana, près de Bénarès. Il s'adressa aux cinq moines et dit :
    « O moines, il existe deux extrêmes qui doivent être évités par un religieux. Quels sont ces deux extrêmes ? S'adonner aux plaisirs des sens, ce qui est inférieur, vulgaire, mondain, ignoble et engendre de mauvaises conséquences, et s'adonner aux mortifications, ce qui est pénible, ignoble et engendre de mauvaises conséquences.  Sans aller à ces deux extrêmes, ô moines, le Tathagata a découvert la Voie du Milieu qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse, à l'éveil et à l'émancipation.
    « Et quelle est, ô moines, cette Voie du Milieu que le Tathagata a découverte qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse, à l'éveil et à l'émancipation ? Ce n'est que le Noble Sentier Octuple, à savoir: la vue juste, la pensée juste, la parole juste, l'action juste, le moyen d'existence juste, l'effort juste, l'attention juste, la concentration juste. Cela est, ô moines, la Voie du Milieu que le Tathagata a découverte qui prodigue la vision, qui donne la connaissance, qui conduit à la quiétude, à la sagesse, à l'éveil et à l'émancipation.
    « Voici ô moines, la Vérité Noble dite dukkha(1) : La naissance(1) est dukkha, la vieillesse(2) est aussi dukkha, la maladie(3) est aussi dukkha, la mort(4) est aussi dukkha, être uni à ce que l'on n'aime pas(5) est dukkha, être séparé de ce que l'on aime(6) est dukkha, ne pas obtenir ce que l'on désire(7) est aussi dukkha. En résumé, les cinq agrégats d'attachement sont dukkha.
    « Voici, ô moines, la Vérité Noble dite la cause du dukkha(2) : C'est cette "soif" qui produit la ré existence et le re-devenir, qui est liée à une avidité passionnée et qui trouve une nouvelle jouissance tantôt ici, tantôt là, c'est-à-dire la soif des plaisirs des sens, la soif de l'existence et du devenir et la soif de la non-existence.
    « Voici, ô moines, la Vérité Noble dite la cessation du dukkha(3) : C'est la cessation complète de cette "soif", la délaisser, y renoncer, s'en libérer, s'en débarrasser.
    « Voici, ô moines, la Vérité Noble dite le sentier conduisant à la cessation du dukkha(4) : C'est le Noble Sentier Octuple, à savoir : la vue juste, la pensée juste, la parole juste, l'action juste, le moyen d'existence juste, l'effort juste, l'attention juste, la concentration juste.
    « O moines, c'est avec la compréhension : « Ceci est la Vérité Noble dite dukkha" que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance, s’est élevée en moi la sagesse, s’est élevée en moi la science, s’est élevée en moi la lumière.
    « O moines, c'est avec la compréhension : "Cette vérité Noble dite dukkha doit être comprise" que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance, s’est élevée en moi la sagesse, s’est élevée en moi la science, s’est élevée en moi la lumière.
    « O moines, c'est avec la compréhension : "Cette Vérité Noble dite dukkha a été comprise" que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance, s’est élevée en moi la sagesse, s’est élevée en moi la science, s’est élevée en moi la lumière.
    « O moines, c'est avec la compréhension : "Ceci est la Vérité Noble dite la cause du dukkha" que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance, s’est élevée en moi la sagesse, s’est élevée en moi la « O moines, c'est avec la compréhension : "Cette Vérité Noble dite la cause du dukkha doit être détruite" que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance, s’est élevée en moi la sagesse, s’est élevée en moi la science, s’est élevée en moi la lumière.
    science, s’est élevée en moi la lumière.
    « O moines, c'est avec la compréhension : "Cette Vérité Noble dite la cause du dukkha a été détruite" que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance, s’est élevée en moi la sagesse, s’est élevée en moi la science, s’est élevée en moi la lumière.
    « O moines, c'est avec la compréhension : "Ceci est la Vérité Noble dite la cessation du dukkha" que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance, s’est élevée en moi la sagesse, s’est élevée en moi la science, s’est élevée en moi la lumière.
    « O moines, c'est avec la compréhension : "Cette Vérité Noble dite la cessation du dukkha doit être atteinte" que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance, s’est élevée en moi la sagesse, s’est élevée en moi la science, s’est élevée en moi la lumière.
    « O moines, c'est avec la compréhension : "Cette Vérité Noble dite la cessation du dukkha a été atteinte" que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance, s’est élevée en moi la sagesse, s’est élevée en moi la science, s’est élevée en moi la lumière.
    « O moines, c'est avec la compréhension : "Ceci est la Vérité Noble dite le chemin conduisant à la cessation du dukkha" que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance, s’est élevée en moi la sagesse, s’est élevée en moi la science, s’est élevée en moi la lumière.
    « O moines, c'est avec la compréhension : "Cette Vérité Noble dite le chemin conduisant à la cessation du dukkha doit être pratiquée" que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance, s’est élevée en moi la sagesse, s’est élevée en moi la science, s’est élevée en moi la lumière.
    « O moines, c'est avec la compréhension : "Cette Vérité Noble dite le chemin conduisant à la cessation du dukkha a été pratiquée " que, dans les choses qui n’avaient pas été entendues auparavant, s’est élevée en moi la vision, s’est élevée en moi la connaissance, s’est élevée en moi la sagesse, s’est élevée en moi la science, s’est élevée en moi la lumière.
    « O moines, tant que cette vision et connaissance réelle des quatre Vérités Nobles sous leurs trois aspects et dans leurs douze modalités n'était pas absolument claire en moi, aussi longtemps je n'ai pas proclamé à ce monde avec ses dieux, avec ses Mãra(s) et ses Brahmã(s), ses troupes de religieux et de prêtres, ses êtres divins et humains, que j'avais atteint l'incomparable et suprême connaissance. Cependant, ô moines, lorsque cette vision et connaissance réelle des quatre Vérités Nobles sous leurs trois aspects et dans leurs douze modalités me devint parfaitement claire, alors seulement j'ai proclamé à ce monde avec ses dieux, avec ses Mãra(s) et ses Brahmã(s), ses troupes de religieux et de prêtres, ses êtres divins et humains, que j'avais atteint l'incomparable et suprême connaissance.
    Et la connaissance profonde s'est élevée en moi: "Inébranlable est la libération de ma pensée, cela est ma dernière naissance, il n'y aura plus d'autre existence."
    Ainsi parla le Bienheureux. Les cinq moines, contents se réjouirent des paroles du Bienheureux.


    votre commentaire